Louer son centre équestre

louer centre équestre

Louer son centre équestre, oui mais sous quelles conditions ? Que l’on soit propriétaire ou locataire de sa structure, il est primordial de connaitre les conditions pour louer un centre équestre.

Et vous locataires, savez vous ce que doit comporter votre bail ?
 
L’ensemble des activités équestres sont considérées comme des activités agricoles, à la condition qu’il s’agisse d’activités de préparation, d’entraînement et d’exploitation des équidés domestiques dans des activités autres que le spectacle.
 

Louer son centre équestre, principes

Pour louer son centre équestre, il faut conclure un bail rural. Les parties doivent opter pour un bail à ferme (location d’une exploitation agricole avec paiement d’un loyer appelé fermage).
 

Formalités pour louer sa structure équestre

Le contrat de bail rural doit obligatoirement être écrit : 
 
• soit sous seing privé : acte rédigé et signé par des particuliers
• soit par une agence immobilière
• soit par acte notarié (obligatoire si la durée du bail dépasse 12 ans)
 
Et il doit être accompagné d’un état des lieux contradictoire dressant l’inventaire et l’état des terres et des bâtiments loués.
 

Les exclusions à la location 

 
Sont également exclus du bail rural :
 
• le contrat de prise en pension d’animaux (une personne accepte pendant une période donnée de loger et de nourrir des bêtes moyennant une rémunération en argent ou en nature)
 
Le preneur doit respecter certaines obligations, notamment :
 
• payer un loyer (fermage)
• Exploiter le bien pour y exercer une activité agricole
• respecter des pratiques culturales (préservation de la ressource en eau ou des paysages par exemple)
• obtenir une autorisation écrite et expresse du bailleur pour effectuer tout changement non prévu par le contrat de bail et visant à améliorer l’exploitation
 
Chaque année, le loyer est actualisé conformément à l’indice national des fermages.
 

Les obligations du propriétaire pour louer son centre équestre

Le propriétaire doit respecter certaines obligations, notamment :
 
• entretenir le bien loué
• effectuer les réparations urgentes
• payer la prime d’assurance contre l’incendie et l’impôt foncier
 
Le bail rural est conclu pour une durée minimale de 9 ans.
L’engagement perpétuel ou indéfini est impossible.
 
Au terme d’un bail rural d’une durée minimale de 9 ans, et à défaut de congé délivré et dûment justifié, le preneur peut, sauf convention contraire, procéder au renouvellement du bail pour une nouvelle période de 9 ans.
 

Causes de non renouvellement 

Le contrat de location de votre centre équestre peut ne pas être renouvelé. Les causes sont :

• le non-respect des conditions d’exploitation et d’habitation
• l’âge du fermier (proche ou ayant déjà atteint l’âge de la retraite, âge légal ou âge du taux plein selon la nature du bail)
• la reprise du bien par le bailleur pour la construction d’une habitation
• la reprise du bien par le bailleur pour son propre bénéfice ou au profit de son conjoint, partenaire pacsé, ou d’un descendant: Enfant, petit-enfant, arrière petit-enfant.
 
En cas de non renouvellement, le bailleur doit, par acte d’huissier, notifier le congé au preneur 18 mois avant la fin du bail. Toutefois, l’exploitant peut s’y opposer lorsqu’il se trouve à moins de 5 ans de l’âge lui permettant de bénéficier de la retraite à taux plein.
Dès la notification, le preneur a 4 mois pour la contester devant le tribunal paritaire des baux ruraux.
 
La vente du bien immobilier équestre ne constitue pas une cause de reprise ou de résiliation du bail : le vendeur vend son bien occupé.
 

Résiliation du bail

La résiliation d’un contrat de bail rural peut être faite soit par lettre recommandée avec accusé de réception, par acte d’huissier ou bien par voie judiciaire.
 
Cependant, le bailleur et le locataire peuvent mettre fin au contrat à l’amiable. C’est-à-dire que l’exploitant et le bailleur peuvent se mettre d’accord sur les termes de celle-ci (date de résiliation, montant de l’indemnité d’éviction).
 
Le bailleur peut mettre fin au bail en saisissant par voie judiciaire le tribunal paritaire des baux ruraux dans les cas suivants :
 
• le locataire commet une faute, par exemple deux non-paiements du fermage après à l’expiration d’un délai de 3 mois suite à 2 mises en demeure par acte d’huissier.
• lorsque le locataire a eu des agissements de nature à compromettre la bonne exploitation du fonds loué
• en cas de non-respect par le locataire des clauses visant la préservation de la ressource en eau, de la biodiversité, des paysages, de la qualité des produits, des sols et de l’air, etc.
 
L’amélioration du fonds doit provenir du travail ou des investissements réalisés par l’exploitant. Sont assimilées à des améliorations :
 
• les réparations nécessaires à la conservation d’un bâtiment indispensable à l’exploitation agricole ou à l’habitation du preneur,
• les travaux permettant d’exploiter le fonds en conformité avec la législation et la réglementation actuelle.
 
Le preneur doit demander cette indemnité dans les 12 mois à partir de la date de fin du bail.
 
Si un propriétaire agricole et l’exploitant qui lui loue les terres ou bâtiments (fermier ou métayer) sont en désaccord sur un bail rural, ils doivent s’adresser au tribunal paritaire des baux ruraux dont dépend le domaine agricole.

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